L’équipe de l’OBVHCN a exploré en 2020 la faune piscicole de quelques rivières sur notre territoire. L’objectif était d’identifier les espèces dans quatre rivières, soit la Petite Romaine, Moreau, Bon-Désir et des Grandes-Bergeronnes.
La méthode utilisée, soit la pêche à l’électricité, est non létale et largement utilisée en biologie. Elle permet de facilement capturer les poissons, de les identifier, de les comptabiliser et de les mesurer avant de les libérer.
Petite Romaine
Moreau
Bon-Désir
Grandes-Bergeronnes
Sans grande surprise, le meunier rouge ou le meunier noir, l’anguille d’Amérique et l’omble de fontaine ont été trouvés dans toutes ces rivières. D’autres espèces comme la perchaude et certaines espèces d’épinoches ont également été capturées, mais quatre autres espèces ont attiré notre attention.
Effectivement, notre équipe avait déjà fait la mention de quelques espèces inhabituelles sur la Côte-Nord en 2013 et 2014 et avait même publié un article sur le sujet (consulter l’article dans le Naturaliste Canadien). L’umbre de vase, le méné à nageoire rouge, le mulet à corne et un méné du genre Chrosomus ont été identifiés dans la campagne de 2020.
La mention de ces espèces est très peu documentée dans notre région et les observations de l’équipe de l’OBVHCN sont donc importantes dans notre connaissance sur ces espèces.
Meuniers
Omble de fontaine
Anguille d’Amérique
Mulet à cornes
Pourquoi ces espèces se retrouvent-elles dans nos eaux ? Deux hypothèses sont avancées, soit elles sont présentes depuis longtemps et personne n’y avait encore porté attention, ou elles auraient été introduites par les pêcheurs qui utilisaient des appâts vivants lorsque cela était permis (voir l’article sur le risque des appâts vivants).
Nous avons également été surpris de trouver une grande quantité de jeunes saumons dans une des rivières étudiées. Nous croyons qu’elle pourrait servir de refuge aux tacons qui seraient emportés dans le fleuve au moment de la crue printanière.
Jeune saumon (tacon)