Le projet

 

Le projet Des rivières surveillées : s’adapter pour l’avenir est l’initiative du Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E) et est géré par ce dernier. Ce projet prévoit le suivi des communautés de macro-invertébrés benthiques pendant trois ans sur plusieurs rivières du Québec. Une panoplie d’organisme collabore avec le G3E pour atteindre cet objectif ; ici, à L’OBVHCN, nous réalisons le suivi des rivières Petits Escoumins et Moreau. Ce projet vise à connaitre et acquérir des données sur l’état de santé des cours d’eau en vue d’être en capacité de s’adapter aux changements climatiques.

Qu’est-ce qu’un macro-invertébré benthique ?

  • Macro = visible à l’œil nu
  • Invertébré = sans colonne vertébrale
  • Benthique = vivant au fond de l’eau

Un diptère de la famille des chironomidae, mesurant à peine quelques milimètres

Un léthocère d’Amérique, de la famille des belostomatidae, mesurant jusqu’à 6 cm. (photographie : David Turgeon, https://insectesquebec.ca)

Ces organismes sont principalement des larves d’insectes qui vivent dans le fond des rivières, mais comprennent aussi des vers, des sangsues, des mollusques, des insectes adultes, etc.  Bien que visible à l’œil nu, leur taille est très variable. Certains des macro-invertébrés ne font que quelques millimètres tandis que d’autres atteignent une taille de plusieurs centimètres.

Un plécoptère, un ordre sensible à la
pollution

 Pourquoi  les utiliser ?

La composition de leur communauté nous permet de déterminer la qualité de l’eau d’un cours d’eau, puisque les familles d’invertébrés ont des niveaux de tolérances différents à la pollution et qu’ils réagissent rapidement aux changements de l’environnement. De plus, ils sont faciles à récolter, présents en grande quantité et en grand nombre d’espèces, et les récolter ne met pas en péril l’intégrité des communautés aquatiques.

Une éphéméroptère, un ordre généralement sensible à la pollution

En train de frotter les roches pour y
déloger les invertébrés

La récolte

Leur récolte est assez simple. Il suffit de frotter les roches afin de les déloger. Le protocole prévoit de frotter une zone correspondant à la largeur du filet sur 0,5 mètre de long. Cette étape est répétée 20 fois, dans les divers habitats de la rivière. Cette étude se fait dans les rivières à substrat grossier, c’est-à-dire à fond rocheux. À chaque coup de filet, les organismes sont transférés dans une chaudière très finement grillagée, afin de ne rien perdre et qu’ils ne s’assèchent pas. L’échantillon est ensuite conservé dans l’alcool jusqu’au moment où il sera trié et identifié.

Nettoyage du filet entre les “coups”

L’identification

L’échantillon est fractionné et trié. Pour 1/24 de l’échantillon, il peut y avoir plus de 200 organismes ! Une fois trié, l’identificateur formé identifiera les organismes grâce à des clefs d’identification et un binoculaire.

Comment avons-nous déterminé les stations ?

La station de la rivière Petits Escoumins a été choisie puisqu’elle n’est peu ou pas perturbée. Elle est donc notre station de référence. La station de la rivière Moreau a été choisie, puisqu’elle est en aval (plus bas) du lac Saint-Onge, un lac touché par les cyanobactéries. Il s’agit donc d’une station testée puisqu’elle est touchée par des activités anthropiques (humaines).

 

Les résultats
Les résultats sont disponibles sur le site du Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E) sous forme de carte interactive.

Le projet est financé par le Fonds Vert du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques dans le cadre du programme d’Action-Climat Québec.